Rencontre imprévue # Everleigh

Everleigh &&& Jane

Rencontre imprévue # Everleigh Katherine-heigl2

&&&

Everleigh &&& Jane

6h30 du matin,

Alors que je dormais depuis moins de trois heures, lovée au chaud sous ma couette, calée entre mes deux coussins, j'ai entendu la porte de ma chambre grincer. Dans les dix secondes qui ont suivis, deux petites mains ont attrapé mon bras. Effy avait un sourire immense sur le visage et attendait patiemment que je l'aide à monter dans le lit. Elle se rendormirait. Pas moi.Tant pis. La serrant dans mes bras, je suis restée avec ma fille pendant presque 1h30. Pas qu'elle se soit réveillée parce qu'elle avait pitié de moi mais plutôt car son bol de nesquik et ses pancakes l'appelaient. Elle n'a que deux ans, certes, mais cette gamine est un vrai estomac sur pattes.

Vers 11h00, elle était douchée, habillée et pleine d'énergie. J'étais douchée, habillée et pas franchement au plus haut de ma forme. Quoi qu'il en soit, j'ai encore trois chansons à écrire pour mon album et le label commence à s'impatienter. Personne pour garder Effy pendant que je me plonge corps et âme dans le travail. Une unique solution : le parc. Seul endroit sur terre ou les parents peuvent avoir la paix tout en étant à coté de leur progéniture.
Et puis le soleil était au rendez vous alors ça ne ferait de mal à personne.

En voiture, Effy chantonne une des berceuses qu'elle affectionne tant tout en bougeant la tête au même rythme. Ca me fait sourire. Je me joins à elle.
Enfin arrivée devant central park, je gare la voiture, fais descendre Effy et direction l'aire de jeu.

Je m'assure qu'elle réussit à monter le toboggan et m'éloigne légèrement afin de m'asseoir dans un coin d'herbe. Mon cahier dans les mains, le stylo dans la bouche et assise en tailleurs. Je jette des coups d'oeil à répétition à ma fille et gribouille quelques paroles sur mon cahier avant de les rayer et de recommencer.
L'inspiration n'est pas franchement au rendez-vous aujourd'hui. C'est les producteurs qui vont être content.

Le réveil sonna, il était 7h, une nouvelle journée commença, j’étais assez détendue car j’avais pris ma matinée. La veille j’avais demandé à Brian si je pouvais avoir ma matinée de libre car j’avais des papiers à faire. Je n’étais donc pas pressée comme à mon habitude. Je restai une petite demi-heure dans le lit, pour profiter de cette petite pause sans travail. Je me levai et j’allais prendre mon petit déjeuné. J’allumai la télévision pour suivre les dernières informations sur la mort du maire. J’étais assez horrifiée de la manière dont il avait trouvé la mort. Comment des gens peuvent-ils avoir autant d’animosité pour accomplir un tel acte ? C’était horrible, toute la ville était sous le choc de cette nouvelle. Je décidai t’éteindre la TV pour aller prendre la douche et me changer les idées.

J’étais enfin prête pour mon rendez-vous à la banque qui était à 9h45. Je partis de chez moi, pris un taxi et y allait sans plus attendre. Une fois devant l’établissement, je rentrai et j’étais pile à l’heure pour une fois. J’avais pris ce rendez-vous car je devais faire quelques changements sur mon compte en banque et j’avais besoin des conseils de mon banquier pour savoir ce que je devais faire. Je sortis de mon rendez-vous vers les 11h. Il faisait vraiment bon, et je décidai de marcher un peu, pour profiter du beau temps. J’arrivais presque chez moi, et pour aller plus vite, je décidai de couper par Central Park.

Sur le chemin, je vis une petite fille que je connaissais, je me rapprochai pour avoir confirmation. Et c’était bien Effy, la fille de mon amie Jane Hopkins. Je décidai d’aller aborder la petite fille pour savoir ou était sa mère. J’étais impatiente de la retrouvée. La dernière fois que je l’avais vu, c’était à une séance photo, il y a maintenant bien 5/6mois. On n’avait pas des emplois du temps compatibles avec nos métiers, donc j’étais heureuse de la voir ici.

Bonjour, Effy, c’est Everleigh, une amie de ta maman. – Elle me sourit. – Tu peux me dire ou elle est que j’aille la voir ?

Elle m’indiqua du doigt ou se trouver Jane, et je partis en sa direction.

J’espère que je ne te dérange pas en pleine inspiration ?? – Elle leva les yeux vers moi, et se leva d’un bon et me pris dans ses bras. – Comment tu vas depuis le temps ? Je suis contente de te voir ici.

Alors que je finissais de gribouiller la deuxième page de mon cahier, laissant intacte seulement quelques lignes qui me plaisaient, j'entendis une voix familière. L'impression qu'on m'adressait la parole fut confirmé lorsque je leva la tête et aperçut Everleigh.
J'ai connu cette jeune femme lors d'une séance photo qui avait débuté à 5heures du matin. J'avais débarqué au studio, encore dans mon pyjamas - jogging, débardeur- et pas maquillée. Je m'étais retrouvée face à une ribambelle de professionnels tous mieux sapé les uns que les autres. Ils avaient tous eut l'air horrifiés. Everleigh, elle n'avait rien dit. Elle devait probablement penser la même chose que les autres à ce moment mais elle était restée cool. De là, on a enchainé sur les essayages et sur des bonnes parties de rigolade.
Du coup, la voir ici me faisait franchement plaisir et contre toute attente, je bondis et la serra dans mes bras.

- Tu me déranges pas du tout, ça me fait plaisir de te voir aussi.

Je lui souris. J'entendis la voix de Effy parvenir du toboggan, je tourna mon regard vers elle et répondit à son signe de la main. Reportant mon attention sur Everleigh, je désigna une petite place à coté de moi afin qu'on prenne place dans l'herbe. on s'essaya finalement.

- Ça va bien, légèrement débordée avec l'album, la promo et la petite mais ça roule et toi?
C'est rare de te voir dehors en pleine journée. Tu ne bosses pas?

J'attrapai mon petit cahier et le referma, attendant la réponse de mon amie.

Tout comme moi, elle était contente de me voir. Je dois avouer que la voir hors travail était assez bizarre. J’avais toujours eu l’habitude de la côtoyer lors de séance photo ou des soirées ou on était invitée toutes les deux. On avait bien sympathisé mais jamais eu l’occasion de nous retrouver hors du contexte du travail. Elle me dit ensuite qu’elle était débordée par la préparation de son nouvel album, la tournée promotionnelle qu’elle devait assurée et bien sûr, Effy, sa petite merveille.

Écoute, moi je vais très bien. Je suis aussi débordée mais dans mon métier c’est habituel donc je n’y fais plus attention. – Je lui souris. – Oui, c’est vrai que j’ai rarement le plaisir de voir le soleil. Je ne travaille pas ce matin, j’ai pris ma matinée, j’avais rendez-vous avec mon banquier. Je dois y retournée cette après-midi, j’ai pris qu’une demi-journée. Je ne pouvais pas prendre plus, on a du retard sur la nouvelle collection.

Et toi ? Je vois que tu profites de cette magnifique journée, pour sortir la petite… - Je regardai Effy, elle avait vraiment grandi depuis la dernière fois que je l’avais vu. – Elle grandit vraiment vite, elle est superbe. – Je lui demandai ensuite des nouvelles de son album. – Et ton album avance ? Je me languis d’écouter tes prochains morceaux, tu sais que je suis amoureuse de ta musique.

Je lui souris. J’aimais bien parler avec Jane, c’était une personne ouverte et vraiment agréable. Elle avait tout le temps le sourire, et vu que j’étais assez similaire à elle, j’aimais bien sa compagnie.

Everleigh était une de ses rares femmes qui parait - et l'est probablement - épanouie autant dans sa vie professionnelle et personnelle. Je ne connais pas tout d'elle. Pour être honnête, je ne connais pas grand chose. Mais elle a toujours le sourire aux lèvres, toujours la pêche. Elle aime ce qu'elle fait et ca se voit.

J'écoute sa réponse avec attention.

- Je suis sure que la collection va être géniale. Tu fais un boulot grandiose. Te stresse pas trop.

Je lui ai souris.

Elle détourna son attention sur ma fille. J'ai souris bêtement, comme à chaque fois qu'on me parle d'Effy.

- Elle grandit trop vite, faut l'occuper tout le temps. Bénit soit le type qui a inventé les parcs pour enfants. Le label me harcèle pour avoir mes trois derniers titres et j'arrive pas à les écrire.

Je ris légèrement quand elle me dit être amoureuse de ma musique.

- Je t'enverrai un CD dédicacé.

plaisantais-je.

- Et puis qui dis nouvel album, dis nouvelle séance photo. On va pouvoir rebosser ensemble.

Elle me répondit que je faisais un travail « grandiose », je lui souris et répondu.

Tu es gentille, et je t’en remercie. – Elle me dit ensuite de ne pas être stressée. – Pour le moment ça va, j’ai un patron assez décontract’, il nous met pas de pression donc, pour l’instant, je ne suis pas stressée.

Puis ensuite, elle me parla d’Effy. J’eus une soudain envie d’avoir moi aussi un enfant. D’avoir un être qui est le fruit d’un amour entre un homme et une femme qui s’aiment est pour moi, la plus belle preuve d’amour qu’un couple puisse se faire. Mon instinct maternelle remonté en moi, c’était assez bizarre comme sensation, surement le rappelle de mon horloge biologique qui me supplier d’avoir enfin un enfant. Ce n’était pas dans mes projets futurs, j’aimerai bien en avoir un avant mes 30ans. Je souris bêtement en y pensant. J’étais avec Clay depuis quelques mois, et je ne pouvais lui en parler, il était encore trop tôt pour aborder cette question. Je sortis de mes pensées et répondis à Jane

Oui, je me doute que cette personne doit avoir en admiration tous les parents. – Je lui souris. – J’ai passé de supers moments dans ces parcs étant petite, donc je le bénis pour tous ces moments de joies qu’il m’a procuré durant mon enfance.

Jane me dit ensuite, qu’elle m’enverrait un album dédicacé, j’étais heureuse car j’étais fan d’elle.

Je te remercie d’avance, je suis encore plus pressée maintenant.

Puis, elle me dit que ce nouvel album sera l’occasion pour nous de retravailler ensemble car elle va devoir faire une séance photo. J’étais ravie.

C’est sans problème, tu es un modèle parfait pour mes créations donc la séance va être parfaite.

Je regardai l’heure, il était midi passé. Je commençai à avoir faim, et je ne voulais pas quitter Jane, donc je lui proposai de déjeuner avec moi.

Dis moi, tu es libre à midi ? On peut déjeuner ensemble si tu es d’accord…

J'entre aperçois la réaction d'Everleigh lorsque je mentionne Effy. Je souris. Il y a un truc avec toutes les femmes de la planète - ou presque - qui fait que chaque fois que l'on parle de maternité, on s'imagine déjà la bague au doigt, la ribambelle de mômes dans le jardin de la grande maison.
Je ne concernais pas cet engouement pour les enfants avant que j'entende les premiers cris d'Effy.
Je ne rêve toujours pas de la grande maison et de la bague au doigt, très peu pour moi, mais je comprends ce que recherche les gens en construisant une famille.

Je cogne légèrement mon épaule contre la sienne en souriant.

- On a beau dire, un enfant qui n'était pas prévu rend les choses beaucoup plus belles. Ca te tente pas?

Je regarda la réaction de mon amie avant de détourner mon regard et de la remercier lorsqu'elle m'avoue que je suis un modèle "parfait".

- J'aime bien bosser avec toi, c'est toujours plus sympa d'avoir des amis dans son équipe.

Finalement, elle me repose de déjeuner avec elle ce midi. J'hoche la tête en souriant.

- Ce sera avec plaisir. Envie de manger quelque part en particulier?

En attendant sa réponse, j'entreprends de remettre dans mon sac tout ce que j'avais étalé à mes cotés. stylos, cahier, bouteille d'eau, gilet de ma fille….
Je remets mes bottines noirs à talons que j'avais retiré et attrape mon gilet gris que je dépose sur mes épaules. Presque prête, je fais un signe à Effy lui indiquant de me rejoindre. Elle se marre fais un nouveau tour de toboggan me regarde et recommence. Rebelle à cet âge là, j'ai pas finis d'en voir de toutes les couleurs.

Jane me demanda si je n’étais pas tentée pour avoir un enfant. La réponse était sans nulle doute oui. J’étais tentée mais ce n’était pas le bon moment pour moi. Ma vie amoureuse était à peine stable, et je ne voudrai pas être mère célibataire. Je veux être sure de mon amour pour Clay avant de faire un enfant.

Bien sur que je suis tentée, mais ce n’est pas dans mes projets pour le moment. – Je réfléchissais un instant puis repris. – Si je trouve l’amour avec un grand « A », et j’espère que c’est le cas… Je pense que ça ne devrais plus trop tarder.

Puis ensuite, elle me dit que c’était plus sympa de bosser avec des amis. J’étais assez touchée qu’elle me considère ainsi. Il faut dire qu’entre les différents essayages, on avait eu le temps de se raconter nos vies, donc notre amitié est allée assez vite.

Oui, tu as raison, c’est mieux car on connait mieux la personne, ses habitudes et tous. Ça rend le travail plus agréable, simple et rapide.

Elle accepta de venir déjeuner avec moi, j’étais ravie. Je regardai les environs pour voir s’il n’y avait pas un petit resto sympa, et j’en vis un. Uptown était mon quartier, je connaissais donc quasiment par cœur les bons plans.

Oui, un peu plus loin, il y a un bon petit resto, et ils servent de bon petit plat pour les enfants. Il ne faut pas oublier Effy. – Je regardai la fillette, elle faisait un dernier tour de toboggan. – Puis, on n’a pas besoin de commandé pour y déjeuner donc c’est parfait vu qu’on y va maintenant.

On se leva et Jane allait chercher Effy. On commença à marcher vers le resto tous en parlant. On arriva et on s’installa à une table. On regarda les cartes pour savoir ce qu’on allait commander.

Je souris en coin lorsqu'elle me parla de l'amour avec un grand A. Tant mieux pour elle si elle pensait l'avoir trouvé. J'y avais cru aussi. Seulement Effy a perturbé ses plans et il a mit les voiles. Aucun remord. Je ne l'ai jamais revu et n'ai jamais entendu parler de lui depuis. Effy est trop jeune pour poser des questions au sujet de son père. J'espère que ca va durer comme ça encore un moment.

Une fois debout, Everleigh m'annonça qu'elle connaissait un petit resto sympa dans les environs. J'acquiesçai et on se dirigeât vers l'air de jeu. J'attrapai Effy au passage avant qu'elle ne se mette à courir dans la direction opposée.
Mon sac en bandoulière sur l'épaule gauche et ma fille sur la hanche droite, je suivis Everleigh jusqu'au dit restaurant.

On s'installa face à face à une petite table en terrasse. Tout en feuilletant le menu, je repris la parole.

- C'est Clay le nom de ton copain, c'est ça? ca fait combien de temps que vous êtes ensemble?

Après tout, je ne l'ai encore jamais rencontré et je suis légèrement curieuse de savoir comment il est.

- Vous avez des projets?

Je releva les yeux du menu, un sourire en coin afin de faire face à Everleigh.

- Genre habiter ensemble?

Le serveur fit son apparition et prit notre commande. Everleigh n'ayant pas encore eut le temps de répondre, je m'installe confortablement dans le fond de ma chaise, hausse un sourcil tout en souriant.

- Alors?

Jane me demanda qui était Clay. Il est vrai que je n’avais jamais réellement eu ce genre de conversation avec Jane. Mais après tous, il y a un début à tout.

Oui, c’est son petit nom. – Je lui souris, et décidai de lui faire un petit topo de notre relation. – Enfaite, avec Clay, on se connait depuis qu’on est petit, on a grandi ensemble. Après, j’ai déménagé à Paris avec ma mère et donc on s’est perdu de vue. Puis à mon retour à NY, je l’ai revu, ça n’a pas été le coup de foudre direct. Et il y a à peu près 6mois, on s’est revu à une soirée et on est tombé amoureux. Maintenant ca fait presque 3mois que nous sommes ensemble. – Je souris à nouveau. – Tu comprends pourquoi, il est encore trop tôt pour parler d’enfants.

Ensuite, elle me demanda si on avait des projets en communs.

Pour l’instant, lui comme moi, on se concentre sur nos carrières, nos boulots nous prennent un temps fou. – Elle me demanda si on allait habiter ensemble. – Non, pas pour le moment, même si on passe beaucoup de temps l’un chez l’autre. On a décidé de ne pas se presser, on ne veut pas se précipiter. J’ai subit pas mal d’échecs dans ma vie sentimentale, et je tiens vraiment à lui. Je préfère faire les choses doucement mais surement. Tu vois ce que je veux dire.

Le serveur arriva pour prendre notre commande, Jane avait commandé pour Effy et elle, quant à moi, je ne savais pas quoi prendre. Je regardai vite fais la carte, et pris la première chose que j’y vis.

Je vais prendre… une salade au poulet. – Le serveur partit et je regardai Jane. – Je n’ai pas très faim, et au pire, je prendrai une de leur délicieuse pâtisserie pour plus tard.

En attendant d'être servit, je demandai à Jane comment était sa vie sentimentale.

Et sinon toi, les amours ?

Je souris tout en écoutant Everleigh me décrire sa nouvelle idylle. Elle avait l’air heureuse rien qu’en en parlant. Je ne pouvais qu’espérer pour elle que ce certain Clay soit effectivement le bon. Cela dit je comprenais pourquoi aucun plan n’avait vraiment été entreprit par le couple.

- Effectivement, trois mois ca fait cours. Profites en un maximum avant de t’installer. La phase où on apprend à se découvrir est la meilleure, selon moi.

Je le pensais. A chacune de mes relations, le début avait toujours été particulièrement intéressant et excitant. Découvrir le partenaire, ses points forts, ses points faibles, les mimiques lorsqu’il est en colère, heureux ou autre. Le froncement de sourcil qui ne signifie pas la même chose selon le regard qui va avec, le sourire, le rire pour faire plaisir, le rire forcé, le vrai rire.
Tout relève de l’inconnu, c’est terrifiant mais c’est ce qu’il y a de meilleur. Se découvrir un peu plus chaque jour. Et si l’’amour grandit en même temps, alors on peut parler de pur bonheur.
Pour certains, ca dure éternellement, tant mieux pour eux. Pour d’autre, ca tourne cours…

- Chaque relation est différente, ce n’est pas parce que tu as vécu des échecs au par avant que ca ne se passera pas bien ce coup ci.

Je lui souris, encore pensive, retraçant mes désastres amoureuses. Chaque histoire avait mal terminé, mais pour rien au monde je n changerai ce qu’on a eu avant la fin.
Elle me demanda finalement comment était mes amours en ce moment. Revenant à la réalité j’y réfléchis un quart de secondes.

- C’est le néant en ce moment. Je suis constamment en studio ou Effy dans les bras en train d’écrire des chansons. Ou d’essayer. Ça fait fuir généralement une femme active célibataire et maman.
Ça viendra quand ca viendra.

Une pointe de nostalgie dans la voix, je lui souris.

Jane me dit que pour elle, la phase de découverte dans un couple était le meilleur. J’étais tout à fait d’accord avec elle. Je trouve cette phase dès plus excitante, car on ne sait pas ce qu’on va découvrir sur l’autre. Mais la plus part du temps, on est surpris de voir la réaction de l’autre. Et avec Clay, j’étais tous les jours surprise. Il avait ce don de me surprendre par des réactions, des mots, des gestes et j’aimais ça. Pour l’instant, notre relation était des plus idylliques, chaque jour était différent.

Oui, c’est ce que je fais pour le moment, je profite un maximum. – Je n’arrivai pas à lever ce sourire de mes lèvres, j’étais vraiment heureuse avec lui. – On ne sait pas de quoi est fait demain, donc autant profiter de chaque jour qu’on nous donne. – Ensuite, elle me dit que chaque relation était différente, et qu’il ne fallait pas que je dramatise sur mes échecs passés. – Tu as tout à fait raison. Je suis quasi-certaine que c’est le bon, et je vais tout faire pour le garder.

J’étais contente de me confier à elle. Puis, à ce que je compris, elle était plutôt de bons conseils, et vu que je suis une personne qui aime être rassurée dans ses choix, j’étais bien tombée. Pour revenir à ce qu’elle disait, j’étais d’accord, mes relations passées m’ont mené à celles-ci et les erreurs que j’ai faites à ces périodes m’ont fait avancer. Je sais maintenant ce que je dois faire et ne pas faire. Tous ces évènements m’ont mené là et font partie de ma vie, je me devais de les accepter.

Jane répondit à ma question, et me dit qu’elle faisait fuir les hommes, car c’était une femme « active célibataire et maman ». C’est vrai que ce n’était pas une situation facile. De nos jours, il est difficile de trouvé quelqu’un et j’imagine que c’est encore plus compliqué quand on est maman.

J’imagine bien, mais ne t’inquiète pas, tu vas finir par trouver quelqu’un. Tu es une jolie jeune femme, et ta fille serait craqué n’importe qui. Je suis sure que tu peux avoir qui tu veux. – Je lui souris. – Et si tu veux, j’ai quelques numéros à te proposer.

En règle générale, je n’aimais pas trop m’occuper de la vie privée des gens, mais je voulais donner un petit coup de pouce à Jane.

Je souris en voyant qu'elle ne décrochait pas l'air béat et empli de bonheur qui illuminait son visage. Elle parlait de sa relation avec passion. Ce Clay avait l'air d'être l'homme idéal.

Ca faisait un moment que je n'avais pas eu de véritable relation. Après Shane, le père d'Effy, je n'ai eu aucune histoire, simplement des rencontres d'un soir, hommes ou femmes. Mais la plupart du temps, je rentrais chez moi, m'occupais de ma fille et recommençais une journée de boulot.
C'est ce qui a été le plus dur au départ. mettre de coté les soirées entre amis, les fêtes inconscientes, la spontanéité, l'inconnu.

Everleigh tenta de me rassurer sur le fait que je finirai pas trouver mon bonheur. Je souris de plus belle.

- Je ne m'en fais pas trop pour ça. Ca viendra quand ça viendra. J'ai déjà vécu tellement de choses que je ne peux être que reconnaissante pour tout ce qui m'arrive.

Je laissa échapper un rire quand elle me dit avoir des numéros à me proposer.

- Je pense que je peux me débrouiller. Mais je note ta proposition dans un coin de ma tête.

Le serveur nous apporta nos plats. une salade au poulet pour Everleigh, la même pour moi et une assiette de légumes pour Effy. Allez comprendre, cette enfant raffole des légumes et très peu des pattes. Cette petite a déjà l'esprit de contradiction.

- Bon appétit.

dis-je à l'attention d'Everleigh. Je tendis une petite fourchette à Effy, attendit cinq minutes pour voir si elle s'en sortait et me tourna vers ma propre assiette.

J’écoutai mon amie me parler. Elle voulait prendre son temps pour sa future relation. Elle avait raison, et en plus de ça, elle devait aussi penser au bien être de sa petite Effy. Il fallait qu’elle trouve une personne capable d’accepter ce petit bout de chou.

Oui, tu as raison. Puis c’est vrai qu’en tant que chanteuse qui à parcouru le monde, tu as du vivre des choses incroyables, voire inoubliable.

Elle déclina ma proposition, je lui souris. Le serveur arriva et nous servit nos plats. Effy avait pris des légumes, ce qui m’étonnait vraiment pour une enfant. En général, il ne mange que des pâtes, frites, purée, et avec les légumes, c’est plutôt la guerre. Alors qu’elle, elle mangeait déjà ses légumes comme une grande. Je la regardai prendre une bouchée, elle était vraiment adorable. Je souris.

Bon appétit les filles. Je vois qu’Effy aime les légumes… c’est bien, c’est la première fois que je vois ça je crois.

Je rigolai. On avait abordé pratiquement tout les sujets banals alors je décidai de lui parler un peu plus de son métier. Je voulais savoir quand son album serai prêt, si elle avait prévu des duos ou autres. Ou si pourquoi pas, Effy ferai une apparition dans un de ses clips. J’avais déjà vu plusieurs clips d’artistes ou il faisait tourner leur enfant. J’étais vraiment curieuse, et puis j’étais aussi fan, et avoir des informations à l’avance était toujours bon à prendre.

Dis-moi, je reviens sur ton travail. Tu as une date de sortie prévue ou pas encore ? Et notre petite Effy, sera-elle dans ton prochain clip ?

Je lui souris à nouveau. Je regardai ma montre pour voir combien de temps il me restait, il fallait que j’aille travailler cet après-midi.

Everleigh revient finalement sur mon "travail". Vivre de ce qu'on aime, j'ai du mal à considérer ça comme un boulot.
Elle me demanda si une date de sortie avait été fixée.

- Rien n'est encore arrêté. d'ici quelques mois je pense. J'ai déjà enregistré les 3/4 des chansons, on s'occupe de les mixer en ce moment. il me reste trois chansons à écrire, le temps que ça passe par la pro, de les enregistrer, mixer, masteriser et éditer, je pense qu'on en a pour au moins trois mois.

Je fis une pause dans mon récit pour attraper un morceau de poulet. J'aimais parler de ce que je faisais. C'était mon deuxième album solo - j'avais empreinte le nom "Livy", je trouvais que ça sonnait mieux que "Jane Hopkins".
Avant ça, j'avais déjà trois autres album dans un groupe à mon actif. Avec eux, j'avais parcourus le tour du monde et passé neuf ans de ma vie. Ils avaient continué un peu sans moi sur les routes.

- Et puis j'ai reçu un appel de mon ancien groupe, en parallèle de mon album solo on va enregistrer un autre album avec le groupe. Donc beaucoup de boulot en ce moment.
Et puis après avoir finit l'album il y a toute l'étape de promo qui prends plusieurs semaines, le sigle, le clip, les show cases, les interviews et j'en passe.

Je lui souris, tentant de m'arrêter dans mon récit.

- Donc pas avant six mois je dirai, sauf que la pro va me demander d'accélérer et on pourra avoir bouclé tout ça d'ici quatre mois en bossant jour et nuit.
Tu n'as qu'à passer au studio un jour, ou à la maison, j'ai les premières "ébauches" de l'album.

Elle me demanda finalement si j'avais l'intention de faire participer Effy à mon prochain clip.

- Je ne pense pas pour Effy, j'ai pas envie de l'exposer à tout ça. Si un jour elle en a envie, je la soutiendrai mais elle n'a même pas trois ans, je ne trouve pas ca très saint.

Je souris encore, attrapant mon verre d'eau et en but une gorgée.
Everleigh regarda sa montre.

- Tu as encore combien de temps avant de retourner bosser?

Elle me dit qu’elle avait déjà enregistré des chansons et qu’il lui reste encore des chansons à écrire pour que son album est une date de sortie. Puis, elle m’apprit qu’elle allait faire un autre album avec son groupe, j’étais ravie pour elle.

Mais c’est génial Jane, tu m’en apprends une bonne là. J’espère que tu arriveras à tout faire car comme tu dis, tu vas avoir pas mal de travail.

Elle avait l’air ravie de retrouver son groupe pour faire un autre album, mais elle prit conscience qu’elle allait avoir plus de travail. Elle n’était plus aussi libre qu’avant, elle avait Effy … Mais avec le peu que je la connais, j’étais persuadée qu’elle arriverait à combiner Effy et son boulot. Le métier de chanteuse n’était pas de tout repos, et Jane me le confirmer de plus en plus. Il fallait constamment travailler pour ne pas être oublié, et surtout pour gagner sa vie et pouvoir vivre convenablement. C’était un peu comme moi. Le stylisme et la chanson sont deux métiers très similaires, on doit sans cesse se renouveler pour rester en haut de l’affiche. C’était assez épuisant mais tellement plaisant.
Jane me dit que si je voulais, je pouvais venir écouter ses premières ébauches. Je souris

Oui, pourquoi pas, si ça ne te dérange pas. Je ne veux pas que tu te sentes obliger de me faire venir. Je peux très bien attendre la sortie de l’album comme tout le monde.

Ensuite, elle me dit qu’elle ne voulait pas qu’Effy soit exposé si jeune. Il est vrai que maintenant les enfants des célébrités sont aussi connus que leur parents et n’ont pas forcément eu le choix. Je trouvais que Jane avait le bon comportement.

Tu as raison, c’est vrai qu’à cet âge, on n’est pas vraiment conscient de ce qu’est cet environnement. – Jane vit que j’avais regardé ma montre, et elle me demanda si j’avais encore du temps. – Le temps de prendre un dessert et j’y vais. Je suis désolée, c’est un repas assez express. – Je lui souris. – On se fera une soirée un de ses quatre si tu es d’accord. Comme ça, je ne serai pas pressée.

Je lui souris, et je finis de manger mon repas, pour pouvoir passer à la suite.

Everleigh avait l'air tout aussi enthousiaste que moi à l'idée de la sortie de ces deux albums. J'en souris en avalant une nouvelle bouchée de ma salade. L'idée de retourner un temps avec le groupe avec lequel j'avais parcouru le monde entier pendant tant d'années. C'était pas un simple groupe, après tant de temps, c'était ma famille. La seule qui me restait réellement, sachant que depuis dix ans je n'avais pas eu de nouvelles de mes parents.
Cependant lorsqu'elle me dit "j'espère que tu arrivera à tout faire."
Je grimaças.

- Je suis sure que je peux y arriver, il suffit que je trouve un bon rythme, une bonne baby-sitter et que je case quelques heures de sommeil par ci par la.

Finalement je lui proposa de passer au studio ou a la maison pour écouter les premières ébauches. Il est vrai que je ne montrais pas mon travail avant qu'il ne soit terminé généralement. Mais un avis extérieur serait toujours le bienvenue.

- Passe quand tu veux, sincèrement, ça me ferait même plaisir. Et puis tu pourrai me donner un avis, voir ce qui va et ce qui ne va pas.

Elle approuva également ma décision de ne pas exposer Effy. Je lui souris et jeta un coup d'œil à la jeune concernée. Elle releva la tête vers moi, de la sauce partout sur son visage. J'ai souris de nouveau, désespéré et ai passé la serviette sur sa bouche.

Elle me dit également devoir partir rapidement avant de me proposer une soirée.

- Va pour un dessert et une soirée.

Je finis ma salade peu de temps après et le serveur amena aussitôt le menu des desserts.

- Je prendrai juste un café s'il vous plait.

J'attendis que Everleigh commande.

- Et toi, quand est ce qu'il y a un défilé pour votre collection?

Elle me dit qu’elle était sure qu’elle allait y arrivé, j’en doutais pas. Il faut dire qu’elle avait vécut depuis le début de sa carrière avec un rythme assez donc elle avait l’habitude.

Je n’en doute pas que tu y arrives, comme dit le dicton « Quand on veut, on peut » et toi tu as la rage de vaincre. Depuis le tout début de ta carrière tu réussis tous ce que tu entreprends, il n’y a donc aucun problème pour que tu réussis maintenant.

Elle insista pour que je passe chez elle pour écouter des chansons. J’étais plutôt ravie, surtout qu’elle dise qu’elle est besoin d’un avis extérieur pour savoir si c’était bon ou pas. J’étais assez surprise car je ne m’y connaissais absolument pas en musique donc je n’allais pas être d’une très grande aide à mon avis.

Tu es sure ? Car je ne m’y connais pas en musique donc je ne risque pas de beaucoup d’aider. Mais si tu veux, je viendrai. – Elle était d’accord pour prendre le dessert et pour la soirée. – Ok ca va, je suis contente que tu acceptes la soirée. On pourra dire à Amber de venir, j’ai cru comprendre que tu l’as connaissais.

Le serveur arriva, et je pris un cappuccino. Jane me demanda si j’allais faire un défilé pour la nouvelle collection.

Oui, c’est prévu, mais je ne sais pas quand encore. Brian, le directeur de l’agence, ne nous a pas communiqué la date exacte encore. Donc la nous avons énormément de boulot, pour changer tu me diras. Mais j’aime tellement ce que je fais, que je ne me plains pas. Il y a tellement de gens qui exercent un métier qu’il ne leur plait pas, donc moi qui est la chance de faire ce que j’aime. Je profite.

Elle avait raison en neuf ans, j'avais parcourus un chemin immense, accomplis ce que j'avais toujours rêvé d'accomplir.

- Quand on veut on peut, j'aime bien cette expression.
Et puis avec un peu d'aide on peut tous arriver là ou on veut aller.

Elle me fit sourire lorsqu'elle me dit, peu sure d'elle qu'elle n'y connaissait rien en musique.

- Oui je suis sure, je ne te demande pas de me dire ou rajouter ou enlever quel instrument. Juste me dire si ça sonne bien, ou si vraiment ça fait mal au crâne.

Je lui souris de nouveau.

Le serveur nous déposa nos cafés et cappuccino. La tasse en main, elle me répondit que son travail lui prenait beaucoup de temps, mais qu'elle aimait ce qu'elle faisait donc que tout allait pour le mieux.

- Il y a des métiers qui ne demandent pas d'être passionné. Mais c'est vrai qu'avec le milieu qu'on a choisit il vaut mieux en vouloir pour y arriver. Ce qui semble être le cas.
En tout cas, je veux une place au défilé, même a coté des toilettes. Je veux voir ton travail sous les sunlights.

Je ris doucement. J'arrivais au bout de mon café et Everleigh semblait avoir terminé sa boisson également. Elle allait devoir retourner travailler et j'allais devoir me mettre à écrire. Rentrer, m'occuper d'Effy, travailler.
Retour à la routine.

Jane avait aimé mon expression, je lui sourie, ravie qu’elle partage ma pensée. Elle me dit ensuite qu’avec un peu d’aide, on pouvait aller ou on voulait, elle avait raison. Il faut se donner les moyens s’y arriver, et personne le feras pour nous. On ne peut compter que sur soi.

Oui voilà, tu as tout dit, je suis entièrement d’accord avec toi. Tu as déjà réussi pas mal de chose dans ta vie, donc tu n’as qu’à continuer sur cette voie.

Elle sourit quand j’y dis que je n’y connaissais rien à la musique, et me dit ensuite qu’elle ne voulait savoir que si c’était écoutable.

Ah ok, si tu veux savoir que ça, je suis partante, tu me diras quand tu es disponible et je viendrai volontiers.

Tout comme moi, Jane était passionnée par son métier, et me dit aussi que dans certains métiers, il n’y avait pas besoin de passion, ce qui est vrai aussi. Mais je n’aurai pas pu travailler sans passion. Il vaut mieux trouver sa voie et avoir la passion pour son métier que de rester la majorité de sa vie à faire un boulot qu’on déteste et qui ne nous apporte aucun épanouissement. Puis, elle me dit qu’elle aimerai avoir une place pour mon défilé, j’étais touchée.

Oh, ne t’inquiète pas, je te prévois ça. – Je lui souris. – Et tu n’auras pas une place près des toilettes !

Je rigolai. Je finis ensuite mon cappuccino et regardai encore une fois ma montre, il fallait vraiment que j’y aille. Je demandai l’addition au serveur, et je payai le tout, après tout c’est moi qui avais proposé à Jane de venir manger avec moi, et c’était normal que je l’invite. J’étais contente d’avoir mangé avec elle et sa fille. Je lui dis au revoir, et partis vers l’agence pour une nouvelle journée de boulot.